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mélancolie

  • De l'autre côté de Lucie

    De toute manière, quoi qu'il arrive, les histoires se terminent toujours un peu de la même manière. En fait, on devrait toujours commencer les histoires par la fin : ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants... Mais finalement, c'est plutôt un bon début d'histoire, ça !!! C'est même un sacré début.

    A la fin, donc, tout commence bien !!! C'est un peu comme au début, quand tout finit bien... C'est souvent dans le milieu que ça merdouille sévère. D'ailleurs, quand on parle du milieu, c'est bien un truc un peu glauque et inquiétant, non ? Les romanciers, eux, parlent des pếripéties, le ressort de l'action quoi... Mais moi, je ne suis pas romancier. Juste un morceau de l'histoire, balloté par les péripéties, comme ils disent.

    Je ne sais pas combien de temps ça va prendre, mais je sais que ça finira bien !!! J'espère qu'elle le sait aussi. C'est difficile aujourd'hui de se dire ça, bien sûr. Chacun dans son chagrin ou sa colère, engoncé dans ses larmes. Mais comme dit le proverbe, c'est à la fin de la foire... Bref...

    Pour qu'une histoire se termine, encore faut-il qu'elle commence. La nôtre a commencé il y a une quinzaine d'années, un peu plus... Et c'était un beau début. Mais ça, c'est une autre histoire...

  • Petit texte, comme ça...

    J'aime bien ces matinées là.
    Ces matinées toute calmes, la radio qui parle discrètement, la pluie dans le jardin, l'odeur du pain grillé et le bruit discret de la théière.
    Ces matinées passées blottie dans un plaid en laine à lire un magazine ou tout simplement à rêver. A rêver à ma vie passée ou à celle qui ne vendra plus, à rêver au temps qui passe, qui s'attarde, puis s'en va.
    Avant, quand j'étais jeune, j'avais une grande maison, un travail, et je ne me reposais que la nuit venue, dormais quelques heures, et repartais courir à droite à gauche, laissant le temps couler sans y prêter attention.
    Depuis l'annonce, j'ai arrêté.
    J'ai vendu ma grande maison, pour un petit appartement en plein Paris, j'ai trouvé un travail plus calme.
    Ca a duré quinze ans.
    Ensuite, j'ai eu soixante ans.
    Peut être que je mourrai demain.
    Peut être dans un mois.
    Ou peut être pas.
    Mais je sais que personne n'est éternel.

    Zoé